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Les châtiments corporels infligés aux enfants en Haïti : entre la législation et les conséquences psychologiques

Par châtiments corporels on fait référence aux punitions physiques imposées à une personne censée reconnue coupable d’une faute. Ces sanctions sont infligées à des fins de repentance ou à éviter la récidive. « La plupart de ces châtiments donnent lieu à l’administration d’un coup (tape, gifle, fessée) à un enfant, avec la main ou à l’aide d’un instrument (fouet, baguette, ceinture, chaussure, cuillère en bois…).»

C’est une pratique très répandue à travers le monde et en Haïti où la bastonnade est réputée pour être un outil de correction à la maison ainsi qu’à l’école. Néanmoins la loi publiée dans le journal officiel Le Moniteur en date du 10 septembre 2001 interdit formellement les traitements inhumains et les punitions corporelles. Ces actions pourraient éventuellement avoir des conséquences sur le corps ou la vie émotionnelle de l’enfant.

Cette loi ordonne également aux personnes ou institutions scolaires ou autres travaillant avec les enfants d’établir un code de conduite prévoyant des sanctions en cas de violation des règlements sans passer par la violence. L’enfant et ses responsables devraient prendre connaissance de ce code. Selon cette même loi, toute personne ou autorité qui aurait violé l’intégrité physique d’un enfant sera révoquée et poursuivie selon les prescrits du Code pénal. S’il s’agit d’une institution, elle sera fermée.

Toutefois, cette loi peine à être appliquée dans le pays. Malgré l’interdiction des châtiments corporels à l’école, des signalements fréquents indiquent le recours à des coups de fouet, des coups de câble électrique, et la contrainte des enfants à s’agenouiller au soleil.

« Quand vous frappez un enfant, vous lui faites croire qu’il est un vaurien, qu’il ne peut pas réfléchir. Par exemple, quand vous criez sur un enfant juste parce qu’il tient un objet qu’il ne devrait pas tenir, il aura peur la prochaine fois de toucher à cet objet sans savoir pourquoi. », a précisé l’éducatrice Clerna Louis-Jeune.

Les enfants qui sont victimes de violence risquent de montrer des résultats pauvres, des problèmes de comportement et des troubles de santé mentale d’après le docteur Adam Zolotor. Selon une étude menée en 2014 à Tokyo sous la direction du professeur Shinya Fujikawa, le châtiment corporel a peut contribuer à une augmentation des symptômes dépressifs chez les enfants. D’autres problèmes de comportement d’extériorisation (agressivité, délinquance) et des troubles de santé mentale sont également constatés chez certains enfants qui ont été victimes du châtiment corporel.

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